Couper les cheveux pour enfants TSA (autistes)

Bonjour

Afin de pouvoir étudier cette question, je crois qu’il sera nécessaire de rassembler le plus de détails (ou d’indices) qu’il est possible.

A priori, avant de chercher des “solutions”, je vois 3 axes principaux pour analyser votre situation.

1. Une réflexion sur la gravité et la durée du problème

1.1. Depuis combien de temps est-ce que dure cette situation ?
1.2. A partir de quelle durée approximative (en mois ou en semaines) entre deux coupes de cheveux est-ce que vous estimez qu’il serait “indispensable” que votre enfant se fasse couper les cheveux ?
1.3. Dans quelle mesure est-ce que vous pensez que ce refus pourrait n’être que temporaire, et que votre enfant pourrait oublier cela dans quelques semaines par exemple ?
1.4. A votre avis, dans quelle mesure est-ce que cette situation pose un problème pour votre enfant ?
1.5. A votre avis, dans quelle mesure est-ce que cette situation pose un problème pour vous-même ?
1.6. A votre avis, dans quelle mesure est-ce que cette situation pose un problème pour votre conjoint(e) ?
1.7. A votre avis, dans quelle mesure est-ce que cette situation pose un problème en dehors du cercle familial ?
1.8. Est-ce que, peut-être, il serait envisageable de mettre ce problème “pause” (c’est à dire de ne plus en parler ni y penser) pendant plusieurs semaines, juste pour voir ce qui se passe ?
(Peut-être que c’est lui-même qui va vouloir changer ; peut-être que finalement le résultat peut être esthétique ou positif ; peut-être que… toutes sortes de choses.)
1.9. Toute autre remarque permettant de mieux comprendre la gravité de ce problème.

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2. La recherche des causes du problème

2.1. Les éventuelles causes sensorielles d’un inconfort pouvant expliquer un refus
– Pouvez-vous, SVP, essayer de faire la liste la plus complète et la plus détaillée qu’il est possible de toutes les causes de type sensoriel qui pourraient, à votre avis, expliquer ce refus ?
Par exemple : les “petits cheveux coupés” qui piquent dans le cou, le bruit ou la peur des ciseaux ou de la tondeuse, un parfum ou une odeur ou un éclairage ou autre chose de particulier chez le coiffeur (ou dans un autre lieu en rapport avec la coupe de cheveux) qui, selon vos observations attentives, semble déranger votre enfant.

2.2. Les éventuelles causes psychologiques du refus
– Pouvez-vous, SVP, essayer de faire la liste la plus complète et la plus détaillée qu’il est possible de toutes les causes de type psychologique qui pourraient, à votre avis, expliquer ce refus ?
Par exemple, peut-être qu’un film ou quelque chose à la télévision (ou ailleurs) a perturbé votre enfant ; peut-être qu’il a vu une personne avec des cheveux longs et que ça lui plaît ; peut-être que tout simplement il n’aime pas les coupes de cheveux qui lui sont faites, et dans ce cas avez-vous essayé d’autres coupes ou d’autres coiffeurs ?

N’hésitez pas à mentionner des détails qui peuvent vous sembler anodins ou même ridicules, car les causes et les explications sont généralement dans des choses évidentes pour la personne autiste mais qui n’apparaissent pas vraiment aux yeux des autres, donc ces détails existent, donc si on fait la liste de tous les détails d’une situation, alors cette liste contient certainement “le” détail qui explique tout, et alors il n’y a plus qu’à faire des tests, en procédant par élimination, pour finir par isoler la clé du problème.
Si on comprend à peu près l’autisme, cela peut être assez facile. Dans le cas contraire, cela peut prendre beaucoup plus de temps car il faut chercher “en aveugle”, un peu au hasard, mais avec de la persévérance on finit par trouver, et cela permet aussi de mieux comprendre les particularités autistiques de son enfant, sa “configuration unique”.

2.3. L’étude des “justifications externes” exposées à l’enfant
– Quel est le motif que vous fournissez à votre enfant pour justifier les coupes de cheveux ?
Si la “justification” lui paraît vague – même à cet âge – alors il semble logique qu’il s’oppose à une chose dont il ne voit pas le bien-fondé.
Il est très important de comprendre cela, car ce problème de l’absence de justifications se reproduira dans beaucoup de situations : une personne autiste ne voudra pas ou ne pourra pas faire quelque chose si elle n’en perçoit pas la logique ou la justification.
Comprendre cela permet de comprendre beaucoup de problèmes “autistiques”.
(Evidemment, les “justifications” de type “conventions sociales” n’ont que très peu de valeur pour une personne autiste, et c’est bien souvent là le cœur du problème.)

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3. La manifestation du refus par l’enfant

3.1. Comment exprime-t-il ce refus ?
3.2. Est-ce qu’il donne des explications ?
3.3. Quelles sont les diverses approches que vous avez essayées pour l’interroger ou pour le convaincre ?
3.4. Quelles pourraient être, à votre avis, les manifestations physiques (éventuellement violentes) que votre enfant pourrait être amené à mettre en œuvre en cas d’aggravation de la situation, par exemple si vous l’emmenez de force chez le coiffeur ?
3.5. D’autres détails ?

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Ces questions sont uniquement des premières pistes pour essayer de mieux comprendre votre problème ; n’hésitez pas à mentionner toute autre information ou tout autre détail (même s’il vous paraît sans rapport important).

Dans tous les cas, il y a forcément un motif à ce refus, et il serait sans doute utile de commencer par essayer de l’identifier, en essayant de comprendre (autant que possible) le point de vue de l’enfant, pour être ensuite en mesure de “négocier” avec lui, et – le cas échéant – de lui expliquer ses erreurs, si on a des justifications logiques à lui donner.

J’espère que d’autres personnes voudront bien essayer de contribuer aussi à cette discussion par des conseils ou des commentaires (en s’efforçant d’écrire correctement pour que les traductions automatiques puissent fonctionner, afin que cette discussion puisse aider des parents et des autistes dans n’importe quel pays).

Merci.